En 2023, le Bénin pourrait afficher un taux de croissance de 6,4%. C’est ce qu’indiquent les perceptives économiques dévoilées le 25 mai 2022 par la Banque africaine de développement (Bad).
« La croissance devrait atteindre 6,1 % en 2022 et 6,4 % en 2023 ». C’est ce qu’annonce la Bad dans son document de perspectives économiques pour l’Afrique. Selon l’institution, ces prévisions reposent sur des réformes de la gouvernance du secteur agricole, ainsi que sur l’amélioration de la gestion des finances publiques et du climat des affaires. « L’augmentation de l’offre alimentaire devrait permettre à l’inflation de continuer à diminuer pour atteindre environ 2,8 % en 2023. Le déficit budgétaire devrait se réduire à 4,3 % du PIB en 2022 et 3,7 % en 2023, mais ces chiffres restent supérieurs au critère de l’Uemoa de 3 % du Pib. Après avoir augmenté à 48,9 % du PIB en 2022, la dette publique devrait diminuer à 46,3 % en 2023, grâce à une croissance robuste et à une meilleure structuration de la dette durant cette période », détaille le document.
La Bad note aussi dans ses analyses que le déficit des comptes courants devrait se creuser pour atteindre 5,4 % du PIB en 2022 avant de se réduire à 4,6 % en 2023, cette dernière année en raison d’une réduction de la balance commerciale. Les réserves de change devraient augmenter pour atteindre 6 mois de couverture des importations en moyenne en 2022-2023. Les principaux risques sont la résurgence de la crise sanitaire, les fluctuations des prix du coton et du pétrole, les impacts de la crise ukrainienne, les intempéries et la détérioration de la sécurité dans les régions du nord. Pour le moment, la croissance du Bénin s’est améliorée en 2021 pour atteindre 7,0 % contre 3,8 % en 2020. L’inflation est tombée à 1,7 % en 2021 grâce à l’amélioration de l’approvisionnement alimentaire. Le taux de pauvreté a été estimé à 38,5 % en 2019 et le chômage à 2,4 %, avec un niveau élevé de sous-emploi (72,9 %).
Les Perspectives économiques en Afrique indiquent clairement que la pandémie et la guerre entre la Russie et l’Ukraine pourraient laisser des traces pendant plusieurs années, voire une décennie. Dans le même temps, quelque 30 millions de personnes en Afrique ont basculé dans l’extrême pauvreté en 2021 et environ 22 millions d’emplois ont été perdus la même année à cause de la pandémie. Cette tendance pourrait se poursuivre au cours du second semestre de 2022 et en 2023.