Interpellé la semaine écoulée et gardé à vue à la Brigade économique et financière, le président du parti Nouvelle Force Nationale (NFN), Apollinaire Avognon, a été présenté ce jeudi au procureur spécial près la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Selon l’un de ses avocats, Maître Aboubacar Baparapé, joint par L’Investigateur, il a été auditionné par le procureur spécial. Au terme de son audition, le juge des libertés et de la détention n’a pas jugé utile de le placer sous mandat de dépôt. Du coup, il a été libéré, mais mis sous convocation, va-t-il rappeler.
Membre du cadre de concertation de l’opposition, l’interpellation de M. Avognon a donné lieu à des critiques vis-à-vis du pouvoir en place. Non seulement son parti, NFN a appelé à sa libération sans conditions, mais aussi le parti dirigé par l’ancien président Boni Yayi a, lui aussi, demandé sa libération. Il faut dire qu’il a été interpellé pour deux publications sur les réseaux sociaux. Tombé sous le coup de la loi, selon les autorités, il a été poursuivi, a-t-on appris de source proche de ses avocats, pour harcèlement par le biais d’un système de communication électronique.