La Côte d’Ivoire, le numéro un mondial de la production de cacao, est mise sous pression par l’Union européenne qui représente plus de 67 % de ses exportations. En cause, une série de mesures en cours d’application depuis plus d’un an et qui prévoit de n’autoriser l’entrée sur le marché européen que des produits dont la chaîne d’approvisionnement respecte des critères préétablis comme la lutte contre la déforestation, l’amélioration des revenus des producteurs et la lutte contre le travail des enfants dans les plantations.
À Lire
Cacao : comment Alassane Ouattara a calmé le jeu à l’Organisation internationale du cacao
Bien que le cacao ne soit pas la seule culture de rente visée, ce dispositif législatif cible l’or brun pour lequel, selon plusieurs rapports d’organisations non gouvernementales, les exploitations cacaoyères continuent leur extension dans les forêts protégées ou classées.
Nouvelles normes
Les exportations de cacao constituent l’une des premières sources de devises pour la Côte d’Ivoire. Le pays a jusqu’en 2024 pour appliquer de nouvelles normes à sa production de cacao, qui représente une récolte annuelle d’environ 2,4 millions de tonnes.
Certes, l’évolution de la production cacaoyère s’est faite au fil des ans au détriment de la forêt et de l’environnement. De 16 millions d’hectares de forêt au début des indépendances en 1960, le pays devenu premier producteur mondial de cacao en 1978, ne compte aujourd’hui que 3 millions d’hectares sur à peine 11 % de son territoire.