L’attaché militaire de l’ambassade de France, accusé d’« activités subversives », a été expulsé par la junte militaire au pouvoir au Burkina. Il dispose de quinze jours pour quitter le pays, selon un courrier officiel consulté vendredi 15 septembre par l’Agence France-Presse (AFP).
« Le gouvernement du Burkina Faso a décidé (…) de retirer l’agrément de M. Emmanuel Pasquier, attaché de défense près l’ambassade de France au Burkina Faso pour activités subversives », a écrit le ministère des affaires étrangères burkinabé dans un courrier adressé jeudi à Paris, en donnant à M. Pasquier ainsi qu’à son équipe « un délai de deux semaines pour quitter le territoire ». La lettre ne fournit aucune explication concernant les « activités subversives » reprochées à l’attaché de défense.
Certes, les relations depuis l’avènement des militaires au pouvoir, sont devenues très tendues entre les deux pays, mais l’accusation « est évidemment fantaisiste », a aussitôt réagi un porte-parole du ministère des affaires étrangères français interrogé par l’AFP.
Outre l’expulsion de M. Emmanuel Pasquier ordonnée par les autorités, le Burkina a décidé de “la fermeture de la mission militaire Burkinabe à Paris à compter de ce jour 14 septembre 2023”, selon ce même document.