Le gouvernement burkinabè a décidé de suspendre, avec effet immédiat, les exportations de noix de cajou, une mesure stratégique visant à dynamiser la transformation locale, à créer des emplois et à renforcer la souveraineté économique du pays. L’annonce a été faite à travers un communiqué interministériel publié mercredi dernier.
Cette décision s’inscrit dans la politique de valorisation de la filière anacarde portée par le Conseil burkinabè de l’anacarde. En restreignant l’exportation des noix brutes, les autorités ambitionnent d’encourager la transformation locale du produit, un levier essentiel pour capter davantage de valeur ajoutée et stimuler l’économie nationale.
Avec une production annuelle moyenne de 200 000 tonnes depuis cinq ans, le Burkina Faso dispose d’un potentiel considérable pour se positionner comme un acteur clé du marché de l’anacarde en Afrique de l’Ouest. La transformation locale pourrait également générer de nouvelles opportunités d’emploi et consolider l’indépendance économique du pays face aux fluctuations du marché international.
Une hausse du prix au profit des producteurs
Parallèlement à cette mesure, le gouvernement a revalorisé le prix d’achat du kilogramme de noix de cajou. Fixé à 385 francs CFA (environ 0,62 dollar), contre 310 francs CFA (environ 0,50 dollar) en 2024, ce nouveau tarif marque une augmentation de 75 francs CFA. Cette hausse devrait permettre aux producteurs d’améliorer leurs revenus et, par ricochet, contribuer à la croissance économique du pays.
À travers cette réforme, le Burkina Faso entend non seulement protéger les intérêts des acteurs locaux de la filière, mais aussi renforcer son autonomie économique en maximisant les retombées de l’exploitation de l’anacarde sur le territoire national.