Sur le départ après son second et dernier mandat constitutionnel, le président du Nigéria, Muhammadu Buhari a une dent dure contre ses pairs africains qui s’accrochent au pouvoir.
Pour l’ancien militaire au pouvoir, il est inutile de vouloir faire un 3è mandat. A l’occasion de sa prise de parole lors de l’Assemblée générale des Nations unies à New-York (États-unis), le président nigérian a révélé ce qui est à l’orgine des guerres en Afrique de l’Ouest.
“Nous devons respecter les dispositions constitutionnelles de nos pays en particulier concernant la limitation du nombre de mandats. C’est un domaine qui génère des crises et des tensions politiques”, a-t-il fustigé. Pour le président Buhari, “en Afrique de l’ouest, nos acquis démocratiques des décennies écoulées sont en train d’être sapées maintenant par la tendance récente. Une prise de pouvoir anticonstitutionnelle parfois en réaction à des modifications unilatérales de la constitution de la part de certains dirigeants. Cela ne doit pas être toléré par la communauté internationale”.
C’est le cas dans deux pays ( Côte d’Ivoire et la Guinée CoConakry qui ont déjà modifié leur Constitution pour donner la possibilité au président en place de briguer un troisième mandat. Il s’en est suivi de fortes tensions dans ces pays faisant plusieurs morts et beaucoup de destructions de biens.
Pire, en Guinée Conakry, un coup d’état réussi a suivi, renversant le président guinéen Alpha Condé.