Ancien membre du Bloc républicain (BR), parti de la mouvance présidentielle, et ancien proche du président Talon, Jean-Baptiste Hounguè donne l’impression de n’avoir toujours pas digéré sa condamnation en 2021, à une peine privative de liberté. Dans une récente interview accordée à La Nation, le président du PPP, Parti Populaire Panafricain (PPP), clame à nouveau, son innocence et fait un rappel important sur cet épisode marquant de sa carrière politique.
« Mes ennuis judiciaires ont été préparés dans le milieu politique. Sinon, je n’ai pas volé, je n’ai pas détourné, je n’ai pas escroqué. Les gens ont souhaité m’éliminer parce que peut-être je marchais sur des intérêts. Donc, dans ces conditions, il vaut mieux se retirer, faire une pause, analyser et voir comment rebondir », a déclaré Jean-Baptiste Hounguè, pour évoquer les raisons de son départ du parti de la mouvance présidentielle.
Le président du Parti Populaire Panafricain (PPP), ajoute qu’à un moment donné, le fonctionnement de son ex-parti, n’était plus en phase avec ses aspirations politiques à savoir : « réparer ce qui est mauvais dans la cité, donner à boire, à manger à la population, faire en sorte que la population puisse respirer, avoir un toit. C’est cela ma conviction. Si je ne me retrouve plus dans cette conviction, je quitte », balayant ainsi d’un revers de main, la thèse selon laquelle, son départ du BR serait lié au manque de soutien de son ex-parti, pendant qu’il se trouvait dans le pétrin.
« Partir en beauté »
Lors de son entretien, l’ancien président de la coalition “Bénin en Route” a également rappelé avoir écrit au président de la république Patrice Talon depuis son lieu d’incarcération, car étant convaincu de son innocence. « Je lui ai écrit depuis la prison que je n’ai rien fait de mal », et qu’il s’agissait d’un « scénario » organisé.
Par ailleurs, Jean-Baptiste Hounguè a profité de l’occasion pour attirer l’attention des uns et des autres sur le nouveau code électoral qui, selon lui, doit être révisé, si Patrice Talon souhaite « partir en beauté » et être « porté en triomphe ». « Ce code électoral sera revu afin de permettre à tout le monde d’aller aux élections. Car, précise-t-il, si on avait voté un tel code en 2016, nous n’aurions pas eu la chance d’avoir le président Patrice Talon ».
« J’apprécie ce que le président Patrice Talon fait. Mais je dis qu’il reste quelques mois avant son départ. Je souhaite qu’il finisse en beauté pour qu’il soit porté en triomphe, comme il l’a lui-même souhaité, plutôt que de se laisser arnaquer par des vouvouzelas », va-t-il conclure.
Ex-membre de l’unité présidentielle de suivi des projets pour la mise en œuvre du Programme d’action du gouvernement, Jean-Baptiste Hounguè était condamné, le 2 août 2021, à 5 ans de prison dont 2 fermes, par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Il était poursuivi avec deux autres personnes par la juridiction spéciale pour « abus de confiance et de corruption ».
C’était dans un dossier de pot-de-vin dans un marché public, au Port Autonome de Cotonou.
Condamné en 2021 à 5 ans de prison dont 2 fermes, Jean-Baptiste Hounguè, ancien membre de l’unité présidentielle de suivi des projets pour la mise en œuvre du programme d’actions du gouvernement, a vu sa peine réduite en appel à quinze mois fermes, le lundi 08 août 2022, par la Chambre d’appel de la Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme (Criet).
Mais dans cette affaire, le militant d’alors du parti BR a toujours plaidé non coupable.