Les propos tenus, le jeudi 10 avril 2025 au Chant d’Oiseau de Cotonou, par le Professeur Joseph Djogbénou, lors de la conférence sociale du 2ème trimestre de l’Institut des Artisans de Justice et de Paix (IAJP), suscitent déjà des réactions.
Le Professeur Titulaire de Droit privé à l’Université d’Abomey-Calavi (UAC) aujourd’hui président de l’Union Progressiste le Renouveau (UPR), y est intervenu sur le thème : « L’impératif de la bonne gouvernance pour relever les défis actuels ».
Dans sa communication, le Président de l’Union Progressiste Le Renouveau (UP-R) a déclaré que « Gouverner, c’est discriminer, c’est exclure » mais précisant qu’il faut choisir « en ayant en considération le service de l’homme, la dimension humaine de la gouvernance ». Pour lui, il faut aussi avoir en considération et à l’esprit la pérennité, de la pérennisation de la société », ceci « en pensant à aujourd’hui mais aussi à demain ». Il fait savoir également que la bonne gouvernance ne se limite pas à la gestion administrative. Selon lui, elle exige également la capacité de trancher, de hiérarchiser les priorités et d’anticiper les enjeux. Il a par ailleurs tenté de situer le contexte dans lequel il a prononcé la fameuse expression « la ruse et la rage » souvent associée à certaines pratiques politiques au Bénin.
« Je suis un humain. La politique, c’est une foi, une conviction. Le président de la République a cru en cette réforme. Le constat a été fait. Certains ici en ont eu les échos. Nous avons dit : si la politique se fait par la ruse, alors nous procèderons ainsi. Si c’est par la rage, nous ferons pareil. Mais aujourd’hui, que celles ou ceux qui procèdent ainsi disent que la ruse et la rage me définissent, ce n’est pas vrai. Ce n’est ni ma nature, ni mon caractère, ni mon éducation », a-t-il déclaré. Cette sorte de Joseph Djogbénou n’a pas laissé indifférent le Président du parti, Restaurer l’Espoir Candide Azannaï. Réagissant sur sa page Facebook ce samedi 12 avril 2025, l’ancien ministre écrit que « la ruse est une déloyauté, une tromperie » et que « gouverner, c’est inclure et non exclure, au nom de la Fraternité, de l’Égalité et de la Citoyenneté ». Il prend ainsi le contre-pied de la vision défendue par le président de l’UP-R.