Ce jeudi 10 avril 2025 marque le septième jour du procès dans l’affaire Dangnivo, un cadre du ministère des finances, disparu en 2010. Après l’ouverture de l’audience aux environs de 11 heures, le dossier est à nouveau renvoyé au 22 avril prochain.
En effet, hier mercredi, le juge du Tribunal de première instance de Cotonou avait renvoyé le dossier, à la demande de la famille du disparu. Mais à l’ouverture de l’audience de ce jour, c’est Yvonne Nanlimê qui a été plutôt écoutée. Elle est la propriété d’une moto volée par le principal accusé, Alofa et son ami à Godomey en 2010, au moment des faits.
N’étant pas un témoin des faits en jugement, le président de Céans n’a pas souhaité qu’elle prête serment. Mais les avocats s’y sont opposés, obligeant le magistrat à lui fait prêter serment.
À la barre, dame Yvonne raconte les circonstances de la disparition de sa moto. Selon elle, le vol de sa moto remonte au 9 août 2010 vers 21 h. Elle avait quitté une étude biblique. Elle a constaté que quelqu’un était devant elle et un autre derrière. Après elle a constaté que les phares devant elle ont disparu. Après celle de derrière aussi ont disparu. Mais quelques instants après, elle dit avoir remarqué encore des phares derrière elle. « A quelques mètres de mon portail, la moto derrière moi a accéléré et est venue devant. Le temps de ralentir, un des occupants de la moto est descendu et a braqué un fusil sur moi », se souvient-elle.
Après son récit glaçant, la Cour a confronté sa déposition avec les aveux du voleur, Alofa, qui aurait avoué avoir effectivement volé la moto mais pas à la date indiquée par la victime. Selon le juge, la date mentionnée par Alofa et dame Yvonne, sont totalement différentes de celle inscrite dans le Procès-verbal de la police.
« Alofa a dit que c’est le lundi 16 août qu’il a volé la moto et qu’on l’a arrêté. Voilà que vous indiquez que c’est le 10 août. Et le PV de police a indiqué que c’est le 23 août », rappelle le président de Céans. À ce niveau, la victime dit ne pas en tout cas se souvenir, mais tient néanmoins à obtenir réparation. Elle rappelle que la seule fois qu’elle a été en présence de Alofa pour l’affaire devant le tribunal de Calavi, c’est le 26 octobre 2010.
Dame Yvonne Nanlimê réclame 270 000 Franc CFA pour la moto volée par Alofa en 2010. « Maintenant qu’il est aux mains de la justice, qu’il se démerde pour me rembourser mon argent. La moto a été achetée à la sueur de mon front », a-t-elle déclaré. L’affaire est renvoyée au 22 avril 2025, pour continuation.