Le vice-président du parti Les Démocrates Nourénou Atchadé est contre l’instauration d’un cadre de concertation qui permettra au Président Patrice Talon d’échanger avec ses prédécesseurs de façon formelle et périodique. Sur Canal 3 ce mardi, l’ancien député a indiqué que cette loi serait une de trop pour la République.
En effet, à l’issue de la rencontre avec l’ancien président Boni Yayi le lundi dernier, le Chef de l’Etat Patrice Talon a annoncé l’instauration dans les plus brefs délais d’un cadre formel de concertation pour les rencontres périodiques avec les anciens présidents de la République en vie. Si la plupart des observateurs politiques ont salué cette initiative, ce n’est pas le cas de Nourénou Atchadé. Il pense que c’est une manière d’interdire aux anciens Chefs d’État de ne pas faire de la politique. Ce qui n’est pas bien et ne se fait dans aucun pays.
” La consultation des anciens présidents de la République dépend en grande partie de la volonté du Chef de l’Etat de consulter ses prédécesseurs. On n’a pas besoin de formaliser ce cadre de concertation. Le formaliser, cela veut dire qu’on veut mettre des contraintes aux prédécesseurs. Les anciens présidents de la république sont des acteurs politiques. On ne peut pas dire que le Président Nicéphore Dieudonné Soglo ne fait pas la politique jusqu’aujourd’hui et on ne peut pas l’empêcher. Nulle part au monde, les anciens présidents sont libre de faire la politique ou non.”, a-t-il déclaré.
Pour Nourénou Atchadé ” On ne peut pas empêcher par une loi les présidents Nicéphore Soglo et Boni Yayi de faire la politique. La formalisation des rencontres, on n’en a pas besoin car cela va être une loi de trop”, rapporte LNT. Formaliser ce cadre de concertation, insiste le vice-président du parti Les Démocrates, serait dans le but d’”empêcher ses prédécesseurs de mouvoir politiquement alors que dans aucun pays du monde cette disposition n’existe. Je crains qu’on vote une proposition de loi ou un projet de loi dans ce sens sans faire de débat et sans tenir compte du contexte international comme si le Bénin vit de façon fermée.”,
Car indique-t-il, l’initiative d’une rencontre avec le président actuel peut venir de lui-même ou de ses prédécesseurs.