Au Bénin, l’opposition parlementaire continue de marquer le président de l’Assemblée Nationale, Louis Vlavonou, à la culotte. Malgré les explications fournies par ce dernier, dans le dossier dit “utilisation de 30 millions du budget du parlement pour des travaux de réfection de sa résidence privée”.
En effet, pour mieux comprendre le bien-fondé de l’utilisation de ses fonds, les Vingt-sept députés du groupe parlementaire Les Démocrates ont signé une requête pour la création d’une commission d’enquête. Selon l’opposition parlementaire, cette commission mènera des investigations sur les « tenants et aboutissants » du financement des travaux de réfection d’une salle d’audience et d’une partie du domicile privé du président Louis Vlavonou.
D’après la requête en date du 30 avril 2024, les députés expliquent avoir constaté dans le rapport du président de l’Assemblée nationale couvrant la période du 1er octobre 2023 au 31 mars 2024, qu’une somme de 30 429 310 FCFA a été allouée pour la rénovation d’une salle d’audience et du domicile privé. « Dans la même veine, il nous est parvenu que d’autres charges privées à vous ont été prises en compte par le budget de l’Assemblée nationale », ont écrit les 27 députés dans les lignes de leur requête malgré les explications fournies par le président lors de la plénière du 23 avril passé.
« A chaque législature, lorsqu’on change de président, on doit pouvoir renouveler les meubles au domicile officiel de ce président », a répondu l’ex-colonel des Douanes, Louis Vlavonou à la question du député Kamal Ouassagari. Ce dernier voulait comprendre, comment le président de l’Assemblée nationale peut-il utiliser l’argent public pour réfectionner sa résidence privée.
Réélu pour un second mandat à la tête de l’institution, Louis Vlavonou avait bien précisé qu’en l’absence d’une résidence officielle pour le président de l’Assemblée nationale, le domicile privé du chef du parlement est donc utilisé à cet effet. Pour lui, la rénovation de sa résidence privée s’inscrit dans cette perspective. « Si les règles de passations des marchés, de contrôles des marchés, si toutes ces règles sont établies, je me demande alors où se situe le problème », avait-il, pour finir, précisé à son collègue.
Une explication à laquelle les 27 députés parlementaires n’entendent désormais pas se limiter. Ils souhaitent aller loin pour faire toute la lumière sur le dossier et ce, alors que le rapport a été adopté par les autres députés parlementaires.