Publié le 14 avril 2025
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Les autorités leur donnent 48 heures pour quitter le territoire national. Ce lundi 14 avril, le ministère français des Affaires étrangères a annoncé que l’Algérie avait demandé à 12 fonctionnaires français actuellement en poste sur son territoire, de partir du pays. D’après la diplomatie française, cette mesure est une réponse directe à l’arrestation et à l’inculpation, le 11 avril, de trois ressortissants algériens en France, qui avait indigné le gouvernement algérien.
Face à cette décision, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a assuré que l’expulsion effective par Alger de ses agents donnerait lieu à des représailles. « Je demande aux autorités algériennes de renoncer à ces mesures d’expulsion sans lien avec la procédure judiciaire en cours, a-t-il appelé dans une déclaration écrite transmise à la presse. Si la décision de renvoyer nos agents était maintenue, nous n’aurons d’autre choix que d’y répondre immédiatement », a averti le chef de la diplomatie française.
D’après les informations confiées par une source diplomatique à l’AFP, certains de ces agents français en Algérie sont fonctionnaires du ministère de l’Intérieur.
Arrestation en France d’un agent consulaire algérien
Cette nouvelle étape dans la dégradation des relations entre les deux pays intervient alors que trois ressortissants algériens, dont un agent consulaire, ont été arrêtés par la police française et placés en détention provisoire. Ils ont été inculpés pour arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire suivie de libération avant le 7e jour en relation avec une entreprise terroriste, selon le parquet national antiterroriste (Pnat) français. Les trois hommes sont soupçonnés d’être impliqués dans l’enlèvement d’Amir Boukhors, dit « Amir DZ », un opposant au régime d’Abdelmadjid Tebboune. Amir DZ avait obtenu l’asile en France en 2023.
Communiqué du @Algeria_MFA ⬇️ pic.twitter.com/bxNhyt022f
— Ambassade d’Algérie en France 🇩🇿 (@ambalgerieparis) April 12, 2025
Le ministère algérien des Affaires étrangères a vivement protesté contre « ce nouveau développement inadmissible et inqualifiable [qui] causera un grand dommage aux relations algéro-françaises », et appelé à la libération immédiate de leur agent consulaire.
Le chef de la diplomatie française s’était pourtant rendu début avril en visite en Algérie et y avait rencontré son homologue Ahmed Attaf, actant « une nouvelle phase » dans les relations diplomatiques entre Paris et Alger. Un appel entre Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron quelques jours plus tôt avait permis la reprise du dialogue.
(Avec AFP)