Le dérèglement climatique observé un peu partout dans le monde sera très dangereux pour les populations surtout celles d’Afrique. Un groupe de chercheurs alerte sur le déplacement en masse de certains serpents venimeux.
Crotales, cobra, mamba et surtout la vipère du Gabon de l’Ouest verront d’ici 2070, leur habitat réduit du fait de la constante activité de l’homme. D’après une étude publiée dans le journal scientifique Lancet Planetary Health, les chercheurs ont alerté sur la traversée des frontières de ses serpents venimeux due aux dérèglements climatiques.
Pour arriver à ces conclusions, les chercheurs responsables de cette étude ont modélisé les aires de répartition de 209 serpents classés comme dangereux par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et ce, en fonction du climat futur. Résultat : d’ici 2070, l’habitat de la plupart des crotales, vipères et autres serpents marins venimeux devrait se dégrader à cause des activités humaines et du changement climatique. Mais certaines régions pourraient, au contraire, devenir propices à l’installation de serpents, selon l’étude.
« En Afrique, le Niger et la Namibie seront les premiers concernés par ces migrations de serpents venimeux », expliquent les scientifiques dans les lignes de RFI. Pour cela, ils préviennent que par manque de connaissance et de sérum anti-venin – difficiles à produire – de nombreux pays ne sont pas préparés et les populations seront vulnérables aux morsures.
L’OMS estime que chaque année, dans le monde, entre 80 000 et 138 000 personnes meurent à la suite de morsures de serpent et environ 400 000 autres souffrent d’amputations ou de lésions permanentes.