49 soldats ivoiriens ont été arrêtés le 10 juillet à l’aéroport de Bamako. Ils ont toujours en détention sur le sol malien. Jeune Afrique a révélé les dessous du partenariat qui les a amené à Bamako.
Selon le média, les autorités ivoiriennes ont été approchés en Avril 2019 par l’Allemagne pour une collaboration dans le cadre de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma). La Côte d’Ivoire devrait déployer 800 Casques bleus à Mopti et Tombouctou. La coopération devrait conduire à l’utilisation commune de la base de soutien logistique autonome de Bamako et la mutualisation des charges de protection et de défense. L’armée allemande avec son effectif de plus de mille soldats dans la Minusma dispose des unités spécialisées d’appui aérien installées à l’aéroport international. de Bamako. Ainsi, l’Allemagne a proposé à la Côte d’Ivoire d’y affecter des effectifs additionnels dans le cadre du protocole du National Support Element (NSE).
Sahel Aviation Service (SAS), un prestataire de l’armée allemande dans le cadre de la mission onusienne opère à base de l’aéroport de Bamako. Elle s’occupe du soutien logistique et à l’accueil des contingents belge, norvégien, néerlandais, belges, suédois et danois avec une trentaine de soldats allemands et une vingtaine d’aéronefs.
En juillet 2019, les responsables des armées allemande et ivoirienne la ont signé un accord validé par l’ONU. La Côte d’Ivoire a accepté d’envoyer ses militaires sécurisé le site de SAS. En retour, Sahel Aviation Service doit assurer le transport des troupes, leur ravitaillement, le paiement de leurs primes, trimestrielles ou quotidiennes et mener les démarches administratives nécessaires auprès de la Minusma et des autorités maliennes. La coopération s’est déroulée normalement du 6 juillet 2019 au 10 juillet, date de l’arrestation de 49 soldats.
Avant d’envoyer ses militaires au Mali ce jour, Abidjan a demandé à l’état-major allemand des garanties au vue des tensions entre les autorités de la transition malienne et la communauté internationale. Les autorités allemandes ont dissipé les doutes des ivoiriens. Le ministère de la Défense de la Côte d’Ivoire a de nouveau exprimé ses inquiétudes le 06 juillet. Alors, la Minusma a réagit en envoyant à Abidjan l’autorisation de survol et d’atterrissage obtenue auprès des Maliens. Les 49 soldats ivoiriens ont donc embarqué et seront mis au arrêt par les autorités maliennes.