Le Burkina Faso a officiellement son chef de la transition. En effet, le nouvel homme fort du pays Ibrahim Traoré, a été investi président de la transition ce vendredi 21 octobre 2022, par le conseil constitutionnel. Ainsi, l’homme politique âgé de 34 ans a prêté serment devant ce dernier, tout en déclarant : « Je jure devant le peuple burkinabè et sur mon honneur de préserver, de respecter, de faire respecter et de défendre la Constitution, la charte de la transition et les lois ». Suite à ces propos, Bouraima Cissé, président par intérim du Conseil constitutionnel a répondu : « Le Conseil prend acte de votre serment (…) et vous renvoie à l’exercice de vos fonctions ».
« Une crise sécuritaire et humanitaire sans précédent »
Au cours de sa prise de parole, le capitaine n’a pas manqué de souligner la gravité de la situation que traverse son pays. « Nous sommes confrontés à une crise sécuritaire et humanitaire sans précédent. Nos objectifs ne sont autres que la reconquête du territoire occupé par ces hordes de terroristes » a-t-il indiqué. Notons que d’après la charte de la transition en vigueur au Burkina Faso, la transition doit prendre fin au cours du mois de juillet 2024. Cela, avec la tenue d’une élection présidentielle au cours de laquelle Ibrahim Traoré n’aura pas la possibilité d’y participer.
Pour rappel, durant le tumulte de ces derniers temps au plus haut sommet de l’État, les terroristes n’ont pas chômé. Le samedi 15 octobre 2022, des groupes armés terroristes ont attaqué le détachement militaire de Silmandji située dans la région du Centre Nord. Le bilan faisait état de 11 soldats plus 8 supplétifs de l’armée burkinabè qui avaient trouvé la mort dans l’embuscade. Dans la nuit du 16 octobre, c’était la ville de Gourcy (dans le nord du pays) qui avait reçu la visite de plusieurs hommes armés non identifiés. D’après les sources locales, les individus armés avaient mis le feu à la maternité de la ville et avaient détruit les deux véhicules de la structure sanitaire.