Les contrôleurs aériens de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA) ont lancé un appel à la grève. Et dans les aéroports des pays membres, tout est au calme, mais pas dans tous les aéroports des pays membres de l’Agence.
La grève lancée par les contrôleurs aériens de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA), a perturbé les vols dans le ciel africain. Ils ont lancé un appel à la grève à partir de ce vendredi 23 septembre, à 8 heures, TU.
L’Agence regroupe dix-sept pays africains. Un premier préavis avait été suspendu au mois d’août après une intervention du président sénégalais Macky Sall, également président de l’Union africaine. Suite à des décisions de justice, l’Asecna affirme que la grève annoncée ne touchera pas le Tchad, le Togo, la Côte d’Ivoire ou encore Madagascar.
« On a négocié les 29 et 30 août derniers. Mais on n’a pas eu gain de cause, pour ce qui concerne la motivation, que ce soit l’augmentation de la prime de contrôle, le plan de carrière des contrôleurs aériens, la résorption du manque d’effectifs. Sur tout cela, l’Asecna n’a pas donné satisfaction », explique François Paul Gomis, le secrétaire général de l’Union des syndicats des contrôleurs aériens de l’Asecna qui justifie la grève.
Poursuivant, le syndicaliste déclare : « On a attendu pendant trois semaines, et pendant ces trois semaines, le comité des ministres ne s’est pas prononcé. C’est pourquoi on a décidé de réactiver le préavis de grève. Il y aura un service minimum qui sera assuré pour les vols militaires, les vols des chefs d’État et de gouvernement, les évacuations sanitaires, les vols qui participent à des opérations de recherche et de sauvetage, et aussi les vols humanitaires. L’Asecna ne fait que nous menacer, on nous a même menacés de licenciement. L’Asecna fait tout sauf initier un dialogue. Donc, nous aussi, on se braque. »
Mais dans un communiqué, l’Asecna dénonce la légitimité de l’union syndicale, qualifiée « d’organisation clandestine qui n’est reconnue par aucun des États membres ». L’agence assure avoir « pris toutes les mesures réglementaires pour assurer la continuité » de sa mission de service public, rapporte RFI.