Devant les investisseurs français du Mouvement des Entreprises de France (MEDEF), le Chef de l’Etat, Patrice Talon a présenté les atouts du Bénin dans lequel il est profitable d’investir désormais. Au passage, il a évoqué la réduction du droit de grève, une arme de combat pour les travailleurs en cas de revendication.
“La grève est interdite dans les secteurs vitaux comme la santé, la police, les pompiers, tout ce qui concourt à la survie des citoyens, et dans les autres secteurs, la grève est limitée à deux jours maximum par mois. » a déclaré le président de la République au cours de sa rencontre avec les investisseurs français. Mais sur la question, le secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (CSA-Bénin), Anselme Amoussou ne l’entend pas de cette oreille. Invité le mercredi dernier sur Océan Fm, il a laissé entendre que “Les travailleurs béninois ne sont pas des apatrides infantiles qu’il faut discipliner “.
Mais plutôt symptomatiques d’un gouvernement, incapable de solutionner les problèmes posés par les travailleurs. “Lorsque vous décidez d’empêcher les gens de s’exprimer alors que vous savez qu’ils ont des problèmes, c’est que vous n’aviez pas la bonne solution” a critiqué le leader syndical, qui par ailleurs, a été plus dur sur la page Facebook de la CSA-Bénin.
En tout cas, selon ses écrits, la meilleure manière de faire taire les travailleurs au point qu’ils oublient qu’ils n’ont plus en main, leur arme que constitue le droit de grève est d’œuvrer à l’existence réelle d’un dialogue.
“Les travailleurs béninois ne sont pas des apatrides infantiles qu’il faut discipliner. Le gouvernement devrait aller à l’école des pays où l’apaisement social a été obtenu non pas en déchirant la législation du travail mais en respectant les engagements vis à vis des travailleurs” a-t-il écrit.