Où est passée Pulchérie Gbalet ? « Lundi après-midi, alors qu’elle se trouvait au siège de notre organisation, elle a reçu un appel de la police l’invitant à venir récupérer ses affaires, à savoir son passeport et son téléphone [qui y avaient été conservés depuis sa précédente interpellation] », raconte à Jeune Afrique un membre de l’entourage de la présidente d’Alternative citoyenne ivoirienne (ACI), une association réputée proche de l’opposition. À l’en croire, elle s’y trouvait toujours ce mardi 23 août.
Nuit au poste
Dans un message publié dans la matinée par son équipe de communication sur sa page Facebook, une photo d’elle, sourire aux lèvres et pouce en l’air, accompagnée de ces quelques phrases : « Quelle que soit l’issue de cette journée, sachez que ce qui m’arrive est juste la volonté de Dieu. N’en voulez à personne et continuez de prier. À travers cette photo, vous constaterez ma détermination à aller jusqu’au bout. »
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Que s’est-t-il passé ? Une fois à la préfecture de police, affirment ses proches, Pulchérie Gbalet n’a pas voulu répondre aux questions qui lui étaient posées sans la présence de ses avocats. Elle a donc passé la nuit au poste. « Notre cliente a décidé d’user de son droit au silence et nous, nous avons décidé de refuser de l’assister pour ne pas cautionner cette enquête en raison des violations flagrantes des règles du code de procédure pénale, explique Me Éric Saki, l’un de ses défenseurs. Les avocats ne sont pas les enjoliveurs de l’enquête. » Il affirme également qu’une perquisition a eu lieu dans la matinée au domicile de Pulchérie Gbalet, « sans respecter les règles ».