L’Algérie poursuit activement sa politique d’ouverture économique en multipliant les accords et partenariats stratégiques avec divers pays à travers le monde. Cette dynamique s’inscrit dans une volonté affirmée de réduire la dépendance aux marchés traditionnels et d’explorer de nouveaux axes de coopération, notamment dans les secteurs clés comme l’énergie, les mines, l’agriculture et les technologies. Le pays met en avant son potentiel naturel et industriel pour attirer des investissements étrangers, tout en consolidant des alliances qui permettent un transfert de compétences, la création d’emplois et la diversification de son économie.
La récente visite du Sultan Haitham ben Tariq en Algérie a illustré cette orientation, en renforçant les liens économiques entre Alger et Mascate. Deux accords majeurs ont été conclus entre les entreprises des deux pays, ouvrant la voie à un partenariat renforcé dans les secteurs énergétique et minier. Du côté énergétique, la collaboration entre Sonatrach et Abraj énergie se concrétise avec la signature d’un « Term sheet » en vue de la création d’une société mixte de services pétroliers intégrés. Cette structure ambitionne d’intervenir non seulement sur le marché algérien, avec des prestations de forage et de gestion de projets intégrés, mais aussi de s’étendre à l’international.
Cette alliance s’inscrit dans la continuité du protocole d’accord signé en juillet dernier lors de la visite du président algérien à Oman. Elle marque un pas important vers une valorisation commune des ressources en hydrocarbures, secteur stratégique pour les deux États. Parallèlement, les discussions se poursuivent entre Sonatrach et le groupe Suhail Bahwan Holding pour développer davantage l’usine d’engrais d’Arzew, projet évalué à 2,4 milliards de dollars. Cette initiative, déjà saluée pour son impact économique, pourrait ouvrir la voie à de nouvelles coopérations dans l’industrie chimique.
Le secteur minier, en pleine mutation en Algérie, n’est pas en reste. Le groupe Minerals Development Oman, attiré par les opportunités offertes par le marché algérien, a signé avec Sonarem un protocole d’accord visant à élargir la coopération dans l’exploitation des ressources minières. Cet accord prévoit notamment le transfert de savoir-faire, le développement durable et la création d’emplois locaux. Il témoigne également de l’intérêt croissant des investisseurs omanais pour un secteur stratégique que l’Algérie entend dynamiser grâce à des politiques incitatives.
Ces initiatives illustrent la volonté des deux pays d’ancrer leur coopération dans des secteurs à forte valeur ajoutée, au-delà des hydrocarbures. Elles traduisent une stratégie commune de diversification économique, tout en posant les bases d’un partenariat pérenne qui pourrait à terme toucher d’autres domaines, en fonction des évolutions du marché et des priorités partagées.