Publié le 3 mai 2025
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« À toutes les Ivoiriennes et à tous les Ivoiriens, je voudrais lancer un appel vibrant pour un sursaut national », a déclaré devant les militants Noël Akossi Bendjo, vice-président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), présenté comme parlant au nom de Tidjane Thiam, actuellement en France.
« Ayons le courage, armons-nous de courage et de détermination pour faire reculer cette injustice flagrante dans notre pays, cette tyrannie et la peur. Est-ce que vous avez peur maintenant ? Débarrassez-vous de votre peur. C’est parce que vous avez peur qu’ils continuent de faire ce qu’ils font, à nous écraser », a-t-il insisté.
« Titi, président ! »
La justice a radié Tidjane Thiam de la liste électorale le 22 avril, estimant qu’il avait perdu sa nationalité ivoirienne au moment de son inscription en 2022. Né en Côte d’Ivoire, Tidjane Thiam a obtenu la nationalité française en 1987 et y a renoncé en mars, afin de se présenter à la présidentielle d’octobre, scrutin pour lequel un candidat ne peut être binational. Mais la justice invoque l’article 48 du code de la nationalité, datant des années 1960, qui indique que l’acquisition d’une autre nationalité entraîne la perte de la nationalité ivoirienne.
Le PDCI « clame haut et fort que le président Tidjane Thiam est ivoirien et sa nationalité ne souffre d’aucune contestation », a martelé le vice-président du parti, devant les militants qui scandaient « Titi, président ! », le surnom de leur champion, sur fond de cris et de vuvuzelas. « Le président Tidjane Thiam est l’unique candidat du PDCI à l’élection présidentielle. Il n’y attend aucun autre plan en dehors du candidat Tidjane Thiam », a-t-il rappelé.
Trois autres figures de l’opposition, dont l’ancien président Laurent Gbagbo, Guillaume Soro ou encore Charles Blé Goudé, sont eux aussi rendus inéligibles en raison de condamnations judiciaires. De son côté, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, au pouvoir) n’a pas encore désigné son candidat. Le président Alassane Ouattara, qui n’a pas encore fait part de ses intentions, s’est dit « désireux de continuer à servir son pays ».
(Avec AFP)