Source essentielle de protéines animales pour de nombreuses populations, la volaille occupe une place importante dans l’approvisionnement alimentaire mondial. Au-delà de la consommation locale, plusieurs pays complètent leur demande interne par des importations régulières de volailles vivantes ou transformées. Cet échange commercial répond à des besoins variés : consommation directe, production d’œufs, ou encore transformation industrielle. La régularité et la sécurité sanitaire des flux sont donc étroitement surveillées, car la moindre alerte peut bouleverser la chaîne d’approvisionnement et affecter tant les producteurs que les consommateurs.
Les autorités chinoises viennent d’interrompre, avec effet immédiat, toute importation de volailles et de produits avicoles issus du Maroc, ciblant plus spécifiquement la région de Rabat-Salé-Kénitra. Cette décision fait suite à la notification par l’Organisation mondiale de la santé animale d’un foyer de maladie de Newcastle dans cette zone. Une note officielle publiée le 28 avril par l’administration générale des douanes et le ministère chinois de l’Agriculture précise que la suspension couvre l’ensemble des volailles vivantes ou abattues, ainsi que les produits dérivés non stérilisés, tels que les œufs à couver, plumes, viscères ou encore produits transformés.
L’application stricte des textes relatifs à la biosécurité impose également la destruction systématique des déchets organiques d’origine animale provenant de cette région marocaine, qu’il s’agisse de résidus alimentaires ou d’autres sous-produits. Les mesures concernent tout type d’acheminement, y compris les envois par colis postal ou transportés dans des effets personnels, qui seront refoulés ou détruits dès leur arrivée sur le territoire chinois.
La maladie de Newcastle, à l’origine de cette suspension, est une infection virale qui touche principalement les volailles domestiques. Le virus, appartenant à la famille des paramyxoviridés, provoque des symptômes graves chez les animaux infectés : troubles respiratoires et nerveux, diarrhée sévère, ou encore baisse importante de la production d’œufs. Bien que le risque pour l’homme soit limité, quelques cas bénins de conjonctivite peuvent apparaître chez les personnes en contact direct avec les animaux malades.
Aucune déclaration officielle n’a encore été enregistrée du côté des autorités marocaines. Les autorités chinoises rappellent pour leur part que toute tentative de contrevenir à cette interdiction exposera les fautifs à des sanctions prévues par la réglementation en vigueur.