Longtemps discrète, mais richement dotée, la Namibie revient au-devant de la scène minière internationale. Au cœur de cette renaissance énergétique : la mine d’uranium Langer Heinrich, récemment relancée, qui vient de signer un trimestre record. Ce redémarrage spectaculaire illustre non seulement le potentiel du sous-sol namibien, mais aussi la confiance renouvelée des investisseurs dans le pays.
Entre janvier et mars 2025, Langer Heinrich a produit 745 484 livres d’oxyde d’uranium, un pic jamais atteint depuis sa remise en service en mars 2024. Portée par la société australienne Paladin Energy, cette performance illustre la montée en cadence continue d’une infrastructure stratégique, dont l’exploitation avait été suspendue depuis 2018.
Avec 900 000 tonnes de minerai traitées durant ce trimestre, soit une progression de 20 % par rapport à la période précédente, la mine démontre son efficacité opérationnelle. Le taux de récupération, maintenu à un solide 88 %, témoigne également d’un processus industriel bien maîtrisé. Mais au-delà des chiffres, c’est toute une dynamique qui se dessine.
La Namibie, qui figure déjà parmi les principaux producteurs mondiaux d’uranium, voit en Langer Heinrich un levier de croissance, d’attractivité et de rayonnement géostratégique. L’appétit croissant des grandes puissances pour l’énergie nucléaire décarbonée place l’uranium au centre des enjeux mondiaux. Par conséquent, le pays entend capitaliser sur cet intérêt pour renforcer ses partenariats internationaux.
La relance de la mine s’inscrit ainsi dans une stratégie plus large visant à maximiser les retombées économiques, à créer des emplois qualifiés, et à positionner la Namibie comme un acteur incontournable de la transition énergétique mondiale. De nouveaux projets sont déjà en phase d’étude ou de développement, et plusieurs grandes firmes scrutent avec intérêt les opportunités offertes par le gisement namibien.