Tesla a dévoilé mardi des résultats financiers décevants pour le premier trimestre 2025, avec un chiffre d’affaires de 19,33 milliards de dollars, en baisse de 9% sur un an et un bénéfice net de seulement 409 millions de dollars, en chute de 71%. Ces chiffres sont nettement inférieurs aux prévisions des analystes, qui tablaient sur un chiffre d’affaires de 21,13 milliards et un bénéfice net de 1,44 milliard.
Le bénéfice par action, hors éléments exceptionnels, s’établit à 27 cents, contre 45 cents l’année précédente et bien en-dessous des 41 cents attendus par le consensus. Dans son communiqué, le constructeur de véhicules électriques évoque une incertitude croissante sur les marchés de l’automobile et de l’énergie.
Le tout est aggravée par l’évolution rapide de la politique commerciale qui affecte négativement la chaîne mondiale d’approvisionnement et la structure de coûts de Tesla. Le groupe prévient également que « cette dynamique, ainsi que le changement des sensibilités politiques, pourrait avoir un impact marqué sur la demande pour nos produits à court terme« .
L’impact de la proximité Musk-Trump
Les difficultés de Tesla s’expliquent en grande partie par la collaboration étroite d’Elon Musk avec l’administration Trump. Le milliardaire, devenu conseiller à la Maison Blanche et chargé d’un programme de réduction drastique des dépenses fédérales, fait face à une vague de critiques. Cette situation a provoqué des appels au boycott, du vandalisme et des manifestations contre Tesla dans plusieurs pays.
Les ventes mondiales ont subi une chute plus importante que prévu, avec seulement 336 681 véhicules livrés au premier trimestre, soit une baisse de 13% sur un an. Comme l’a souligné Briefing.com, il s’agit de « la première baisse des livraisons en plus de dix ans » pour le constructeur américain, signe d’une crise sans précédent pour l’entreprise.
Quelles perspectives d’avenir pour Tesla ?
Malgré ces résultats alarmants, l’action Tesla est restée stable lors des échanges électroniques après la fermeture de la Bourse de New York. Le groupe a également tenu à rassurer les investisseurs en confirmant que ses projets de nouveaux modèles, notamment un véhicule plus abordable, restent « sur la trajectoire d’un début de production au premier semestre 2025« , une annonce qui pourrait redonner confiance aux marchés et aux consommateurs dans les mois à venir.