Alors que les défis climatiques se multiplient et que la sécurité hydrique devient un enjeu de survie pour de nombreux pays africains, le Maroc prend les devants. Lors de l’édition 2025 de son Salon international de l’Agriculture, le royaume chérifien a dévoilé une série de propositions audacieuses destinées à transformer la gestion de l’eau sur le continent.
Loin d’un simple échange d’idées, Rabat entend construire un véritable partenariat africain autour de la souveraineté hydrique. Pour le Maroc, il ne s’agit pas uniquement de préserver une ressource vitale, mais de poser les bases d’une résilience agricole durable, socle de la stabilité économique, sociale et environnementale en Afrique.
Dans un discours à la fois technique et politique, les représentants marocains ont souligné l’urgence d’une action collective face à la raréfaction des ressources en eau. Le Royaume s’appuie sur son expérience dans des domaines tels que le dessalement de l’eau de mer, la gestion intégrée des bassins hydriques, la revalorisation des eaux usées traitées, ou encore l’agriculture intelligente face au climat.
Autant de leviers que le Maroc propose de mutualiser, en mettant à disposition son savoir-faire, ses innovations et ses infrastructures expérimentées. Le geste est hautement symbolique. Dans une Afrique où les tensions liées à l’eau deviennent de plus en plus fréquentes? le Maroc se positionne non pas comme un donneur de leçons, mais comme un facilitateur de solutions.
Cette approche pragmatique, qui combine coopération technique et solidarité stratégique, redéfinit les contours de la diplomatie climatique africaine. Le Maroc n’entend pas agir seul. L’un des objectifs affichés lors de cette rencontre agricole est de poser les jalons d’une plateforme panafricaine de dialogue et d’action sur l’eau. L’idée est de créer un espace où les États, les chercheurs, les opérateurs privés et les agriculteurs pourront partager leurs expériences, mutualiser les bonnes pratiques et co-construire des politiques publiques plus efficaces.