Depuis janvier 2025, Donald Trump a retrouvé le Bureau ovale, amorçant une nouvelle séquence politique marquée par une volonté affirmée de rompre avec les orientations de l’administration précédente. Son retour à la Maison-Blanche s’accompagne d’une série de décisions exécutives destinées à affirmer son autorité sur les grands dossiers sociaux et économiques. Parmi ces mesures figurent notamment des changements significatifs dans la gestion des finances publiques, la sécurité intérieure et les politiques éducatives, dans une dynamique visant à rétablir les responsabilités individuelles et à renforcer le rôle de l’État dans la mise en œuvre des obligations contractuelles.
L’administration Trump a ainsi décidé de reprendre dès mai 2025 le recouvrement des dettes étudiantes impayées, une opération suspendue depuis plusieurs années. Cette décision, annoncée par le ministère de l’Éducation, concerne plus de cinq millions de personnes officiellement en défaut de paiement, ainsi que près de quatre millions d’autres présentant des retards prolongés dans le remboursement de leurs prêts universitaires.
Ce revirement s’inscrit dans un contexte où le gouvernement affirme vouloir restaurer la discipline budgétaire et mettre un terme aux politiques jugées trop permissives de la précédente administration. La ministre de l’Éducation, Linda McMahon, a souligné que l’exécutif actuel ne disposait pas, selon elle, du fondement constitutionnel pour procéder à un effacement massif de ces dettes, critiquant au passage les initiatives de l’ancien président Joe Biden, dont les efforts pour annuler partiellement la dette étudiante avaient été partiellement annulés par la Cour suprême en 2023.
Le ministère a précisé que les premiers avis de recouvrement seraient envoyés par courrier électronique dans les deux semaines à venir. À partir de l’été, des saisies sur salaires seront mises en œuvre pour les débiteurs concernés, en plus de retenues possibles sur certaines prestations sociales ou remboursements d’impôts. Cette démarche vise à garantir le respect des engagements financiers tout en assurant la viabilité du système de prêts universitaires.
Alors que le coût des études supérieures peut atteindre jusqu’à 70.000 dollars par an, de nombreux foyers américains se retrouvent lourdement endettés en raison du financement de l’enseignement supérieur. La suspension du recouvrement, initiée en 2020 au début de la pandémie de Covid-19 sous le premier mandat de Donald Trump, avait été prolongée par Joe Biden dans un effort pour soulager temporairement les ménages. La reprise des poursuites marque donc un tournant majeur dans la politique éducative et sociale du pays.