Publié le 18 avril 2025
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« Contenir la menace terroriste. » C’est l’argument avancé par les autorités du Niger pour renforcer leur présence militaire dans la région du Sud-Ouest, à la frontière avec le Burkina Faso. En cause, des attaques de groupes armés récurrentes qui font fuir les populations, craignant pour leur sécurité.
Le 14 avril, un détachement militaire a essuyé des « tirs de harcèlements de groupes armés criminels » sur un axe routier de la région, indique le dernier bulletin des opérations de l’armée sur son site. Six assaillants ont été tués et « un soldat légèrement blessé ». Des motos et des armes ont été saisies par les militaires.
Le 6 avril, c’est un « groupe armé criminel » qui s’en est pris à un quartier et un commissariat de la ville de Makalondi, mais « n’a pas fait de victimes » d’après les autorités. Le 2 avril, des minibus avaient également été visés. « Les événements enregistrés à Makalondi ont provoqué un mouvement des populations locales vers d’autres localités de la région », a souligné l’armée.
« Rassurer la population »
Conséquence : il a été décidé de renforcer le « dispositif sécuritaire » dans la zone, ce qui a permis « le retour progressif des populations » déplacées. Située à 100 km de Niamey, dans le département de Torodi, Makalondi, dernière ville avant le Burkina Faso, est visée depuis 2018 par des attaques de groupes islamistes. Pourtant, l’état d’urgence y est en vigueur, et des forces antijihadistes y sont déjà déployées.
L’opération militaire a aussi entraîné l’interpellation, le 3 avril, d’« un membre influent du JNIM » alors qu’il roulait dans une voiture sur l’axe routier reliant Niamey à Torodi, assure l’armée.
Pour tenter de lutter efficacement contre les groupes jihadistes sévissant dans la région, le Mali, le Niger et le Burkina Faso, qui composent à eux trois l’Alliance des États du Sahel (AES), ont créé une force militaire unifiée.
« Nos peuples attendent des résultats […], nous avons le devoir historique de répondre à cette aspiration légitime […] et la mise en place de cette force unifiée doit être la manifestation de notre refus catégorique de dépendre de soutien extérieur », a déclaré en début de semaine le général Moussa Diallo, chef d’état-major des armées du Burkina Faso, lors d’une réunion avec ses homologues malien et nigérien, alors que l’armée française, qui opérait dans la région, a été remerciée par les juntes après leur arrivée au pouvoir.
(Avec AFP)
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