Cette vue aérienne montre des habitations submergées par l’eau dans le quartier de Badalabougou, à Bamako, le 3 octobre 2024. © OUSMANE MAKAVELI / AFP
Publié le 17 avril 2025
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Si l’aide au développement est en baisse, notamment à cause de l’arrêt des programmes américains de l’USAID, le Mali pourra néanmoins en bénéficier pour se remettre des conséquences des inondations de septembre et octobre 2024 qui avaient fait au moins 75 morts et plus de 250 000 sinistrés. Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé mercredi 16 avril qu’il allait effectuer un versement immédiat de 129 millions de dollars, soit environ 74 milliards de francs CFA.
« Les récentes inondations ont endommagé les infrastructures et l’agriculture, perturbé les services, aggravé l’insécurité alimentaire et augmenté les déplacements à l’intérieur du pays », constate le FMI dans son communiqué. Ces défis « viennent s’ajouter aux pressions préexistantes du fait des conditions de sécurité et de l’insécurité alimentaire largement répandue, pesant d’autant plus sur la croissance », a-t-il ajouté.
Selon l’institution internationale, ce décaissement a pour but d’aider les « autorités à répondre aux besoins urgents de financement de la balance des paiements résultant des inondations. Il s’agit notamment de financer les importations de produits essentiels et d’infrastructures essentielles. »
Engager des réformes
Le programme d’aide du FMI doit s’étendre sur onze mois, durant lesquels Bamako est tenu de prendre des mesures pour élargir sa base d’imposition et ainsi améliorer les revenus de l’État, ou encore renforcer son administration fiscale. Le Mali s’engage aussi à améliorer le fonctionnement de plusieurs services publics, à commencer par la compagnie nationale Énergie du Mali (EDM). Pour cela, les contrôles doivent être renforcés.
« Il est essentiel de poursuivre les réformes de la gouvernance pour garantir une utilisation efficiente des fonds publics, rétablir la crédibilité auprès des partenaires au développement et améliorer le climat des affaires », a ainsi justifié Kenji Okamura, directeur général adjoint du FMI, cité dans le communiqué.
Ce dernier a d’ailleurs estimé que « les récentes annonces de réduction des dépenses d’aide au développement risquent de créer une pression supplémentaire » sur l’économie malienne. Outre les États-Unis, la France a par exemple réduit de 20% son enveloppe dédiée dans le cadre du budget 2025, pour tenter de contenir ses dépenses publiques.
(Avec AFP)