L’administration américaine a donné son feu vert mardi à la vente de 600 missiles antiaériens portables Stinger au Maroc, accompagnés de leur équipement, pour un montant total de 825 millions de dollars (environ 730 millions d’euros). Cette transaction, préalablement approuvée par le département d’État, a fait l’objet d’une notification officielle au Congrès américain par l’Agence américaine de coopération en matière de défense et de sécurité (DSCA), dernière étape nécessaire pour finaliser l’autorisation.
Selon la DSCA, le Maroc prévoit d’utiliser ces équipements et services de défense pour moderniser ses forces armées et élargir ses capacités de défense antiaérienne à courte portée. L’agence souligne que cette acquisition permettra au royaume chérifien d’améliorer sa capacité à faire face aux menaces actuelles et futures dans la région.
Un renforcement des liens stratégiques
Cette vente d’armements favorisera également une meilleure « interopérabilité » entre l’armée marocaine et les forces américaines, ainsi qu’avec d’autres pays alliés, renforçant ainsi la coopération militaire internationale. Ce rapprochement s’inscrit dans la continuité des relations privilégiées établies entre le Maroc et les États-Unis depuis le premier mandat de Donald Trump (2017-2021).
La semaine dernière, lors d’une rencontre à Washington avec le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a réaffirmé le soutien des États-Unis à « la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental« , position adoptée initialement par l’administration Trump fin 2020.
Les accords d’Abraham en toile de fond
En contrepartie du soutien américain sur la question du Sahara occidental, le Maroc avait accepté de normaliser ses relations diplomatiques avec Israël dans le cadre des accords d’Abraham. Ces accords, conclus sous l’égide des États-Unis, ont permis d’établir des relations formelles entre Israël et plusieurs pays arabes, représentant une recomposition significative des alliances au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, et s’inscrivant dans la vision géopolitique américaine pour la région.