Un jeune homme tunisien brandit une pancarte sur laquelle on peut lire en arabe « un système au bord de l’effondrement », lors d’une manifestation organisée à Tunis, le 15 avril 2025. © Chedly Ben Ibrahim / NurPhoto / NurPhoto via AFP
Publié le 16 avril 2025
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« Nous n’allons pas nous taire », ont scandé les manifestants devant un dispositif de gendarmes. Mardi 15 avril, des centaines de personnes ont manifesté en Tunisie pour protester contre la mort de trois lycéens tués la veille par l’effondrement d’un mur de leur établissement scolaire à Mazzouna, petite ville située à une centaine de kilomètres de Sfax.
D’après un journaliste de l’AFP, des habitants de cette localité se sont rassemblés devant un poste de la garde nationale pour réclamer « justice ». À quelques mètres de là, d’autres manifestants ont incendié des pneus. Une vidéo circulant sur les réseaux sociaux montre une habitante en train de crier : « Nous n’avons ni travail, ni protection, ni rien du tout ! Mazzouna est marginalisée. »
L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) avait appelé à une grève le 15 avril dans les établissements scolaires « en signe de deuil » et pour protester contre « l’échec des autorités à trouver des solutions réelles et sérieuses pour sauver l’école publique ». Dénonçant la négligence de l’État, la Fédération générale de l’enseignement secondaire avait, elle aussi, demandé la suspension des cours mardi dans l’ensemble des lycées et des collèges tunisiens, relaye Kapitalis.
Définir les responsabilités
Moez Triaa, porte-parole de la Protection civile, a précisé que les trois victimes étaient âgées de 18 et 19 ans. Une enquête judiciaire a été ouverte « pour déterminer les responsabilités », a aussi déclaré mardi sur une chaîne de télévision locale Jawhar Gabsi, porte-parole du tribunal de première instance de Sidi Bouzid. D’après l’agence de presse tunisienne, le directeur du lycée en question a été placé en garde à vue.
Un communiqué de la présidence tunisienne a indiqué que le président Kaïs Saïed « a donné des instructions pour que quiconque n[‘a] pas rempli ses devoirs soit tenu responsable » dans cette affaire. Il a également appelé « à la prudence à l’avenir pour éviter que de tels incidents douloureux se reproduisent, et à accélérer les travaux d’entretien nécessaires dans tous les établissements scolaires ».
(Avec AFP)