Le 1er avril dernier, alors qu’il s’apprêtait à donner une conférence de presse sur le FCFA, l’activiste béninois Kèmi Séba, a été arrêté et libéré quelques heures plus tôt par les services secrets de renseignement du gouvernement de Congo Brazzaville. Plus d’une semaine après son interpellation, le Ministre de la communication et des médias, et porte-parole du gouvernement, Thierry Lézin Moungalla, a réagi à cette actualité.
C’était à l’occasion d’une conférence de presse qu’il a animée ce lundi 14 avril 2025 avec la presse locale. Pour Thierry Lézin Moungalla, Kèmi Séba est un « provocateur professionnel ». Selon lui, le fait de critiquer une monnaie qui est en cours d’utilisation dans un pays, est un « délit ».
« Le FCFA qu’on le veuille ou pas, qu’on ait des préjugés politiques, c’est un des rares éléments de stabilité sur le plan financier, à travers le monde, en Afrique francophone et dans notre sous-région en particulier. Je crois qu’il ne faut pas jouer avec la monnaie. Il s’agit des questions hautement politiques et stratégiques sur lesquelles on ne joue pas. Ici au Congo, nous ne souhaitions pas ce désordre », a-t-il déclaré.
Le porte-parole du gouvernement congolais s’est, par ailleurs, interrogé sur le vrai métier de Kèmi Séba. Il a déclaré que Kèmi Séba n’a pas un vrai travail, ce qui ne l’empêche pas cependant d’avoir un style de vie de classe supérieure. « On ne sait pas trop par qui il serait financé et il passe son temps dans la provocation », a-t-il fustigé, précisant que « Quand vous êtes national d’un pays et que vous critiquez la politique diplomatique militaire et sécuritaire de votre pays, cela montre déjà le type d’individu auquel nous avons affaire ».
Sur Facebook, Kèmi Séba a réagi à cette sortie de Thierry Lézin Moungalla. « Etre qualifié de provocateur professionnel par une mafia politique qui pille le Congo depuis tant d’année, est un honneur », écrit-il.