Publié le 14 avril 2025
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Il y a quelques semaines, Donald Trump avait déjà tenté d’exclure les Vénézuéliens du statut de protection temporaire (TPS), alors que son administration s’est lancée dans une vaste campagne anti-immigration depuis son investiture. Le gouvernement américain va cette fois mettre fin à la protection temporaire des bénéficiaires originaires du Cameroun, ont déclaré vendredi 11 avril des responsables du département de la Sécurité intérieure, relayés par le New York Times. Cette décision prise par Kristi Noem, secrétaire américaine à la Sécurité intérieure, s’applique aussi aux ressortissants afghans.
D’après les chiffres du département de la Sécurité intérieure, pas moins de 7 900 Camerounais pourraient perdre ce statut et être déportés à partir du mois de juin. La protection, qui dure jusqu’à dix-huit mois, peut être prolongée par le secrétaire à la Sécurité intérieure, comme cela avait été le cas pour les Camerounais sous l’administration Biden en 2023, en raison « du conflit en cours ». Washington avait à l’époque évoqué et la dangerosité de groupes jihadistes comme Boko Haram et la crise sécessionniste comme des motifs de risque.
Kristi Noem a elle estimé que les conditions en Afghanistan et au Cameroun ne justifiaient plus l’octroi de ce statut, a affirmé la porte-parole Tricia McLaughlin, dans un communiqué. Cette dernière a également déclaré que les ressortissants étrangers menacés d’expulsion étaient encouragés à s’expulser volontairement en utilisant l’application « CBP Home » pour quitter le pays.
Illegal aliens should use the CBP Home app to self-deport and leave the country now.
If you don’t, you will face the consequences. This includes a fine of nearly $1,000 per day that you overstay your final deportation order.@TriciaOhio pic.twitter.com/PQpfJ0f4NE
— Homeland Security (@DHSgov) April 13, 2025
Des obstacles juridiques ?
Il reste possible que cette décision soit contestée juridiquement. Au début du mois, le juge Edward M. Chen, un juge de la cour fédérale de San Francisco, avait ainsi temporairement empêché l’administration Trump de mettre fin au TPS pour les Vénézuéliens. Le juge avait notamment estimé que l’action du ministère de l’Intérieur menaçait « d’infliger un préjudice irréparable à des centaines de milliers de personnes dont les vies, les familles et les moyens de subsistance seront gravement perturbés », et de « coûter aux États-Unis des milliards en termes d’activité économique ».
« Nous examinerons de près les résiliations pour déterminer si le gouvernement a respecté la loi sur le TPS en déterminant que l’Afghanistan et le Cameroun sont désormais sûrs d’accepter le retour de leurs ressortissants », a assuré Ahilan Arulanantham, l’un des avocats dans l’affaire contestant la décision gouvernementale de mettre fin au TPS pour les Vénézuéliens.