Publié le 11 avril 2025
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Le 8 avril au soir, le Maroc a été visé par une cyberattaque qui ciblait le ministère marocain de l’Emploi, puis la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Près de deux millions de Marocains auraient été victimes de vol d’informations.
« Ces attaques, menées par des parties hostiles, ont entraîné la fuite d’un certain nombre de données relatives à la CNSS sur les réseaux sociaux », a indiqué Mustapha Baitas, le porte-parole du gouvernement, après la réunion hebdomadaire de l’exécutif tenue le 10 avril. « Il s’agit d’un acte criminel », a-t-il dénoncé, sans désigner de responsables.
Très vite après l’attaque, les médias du royaume chérifien avaient pointé du doigt des pirates d’origine algérienne se présentant sous le nom de « Jabaroot DZ » et qui ont revendiqué leur geste sur Telegram.
« Aucune donnée personnelle compromise » ?
D’après le groupe de hackers, ce ne sont pas moins de 1 996 026 fichiers de salariés issus de 500 000 entreprises contenant leurs numéros de cartes d’identité, de téléphone et coordonnées bancaires qui ont été volés et publiés en ligne.
De son côté, la CNSS a confirmé qu’une enquête administrative interne était en cours. Après une première vérification le 9 avril, l’organisme avait assuré que le contenu des documents divulgués par les hackers était « souvent faux, inexact ou tronqué », sans donner plus de détails. « Aucune donnée personnelle ou sensible n’a été compromise », a confirmé le ministère de l’Emploi auprès de l’AFP.
Le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a qualifié de “criminelles” les cyberattaques qui ont ciblé le ministère de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences et la Caisse… pic.twitter.com/HFSmKOIcVp
— TelQuel (@TelQuelOfficiel) April 10, 2025
Si le porte-parole du gouvernement n’a pas dévoilé d’informations sur la nationalité des pirates, il a tout de même affirmé que la cyberattaque était « sans nul doute une tentative de nuire aux percées diplomatiques » du Maroc, notamment sur la question du Sahara occidental. « Comme vous le savez déjà, ces cyberattaques sont survenues le jour même de la réaffirmation par les États-Unis de la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur son Sahara », a ajouté Mustapha Baitas.
(Avec AFP)