Publié le 7 avril 2025
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Emmanuel Macron est arrivé dimanche 6 avril au soir en Égypte, où il a rencontré une première fois son homologue égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, dans le souk de la capitale. Le président français est en visite officielle de deux jours au Caire pour se pencher sur la situation dans la bande de Gaza, et travailler à une sortie de crise avec les pays de la région. Ce lundi 7 avril, il doit s’entretenir plus formellement avec le président égyptien, avant de rencontrer le roi Abdallah II de Jordanie, lors d’un sommet à trois.
Alors que les opérations militaires israéliennes ont repris le 18 mars, après deux mois de trêve, ce qu’Emmanuel Macron a qualifié de « retour en arrière dramatique », ce dernier souhaite « marquer sa mobilisation » en faveur « d’un cessez-le-feu à Gaza » et répondre « à l’urgence », a expliqué l’Élysée. Une visite qui permettra aussi à la diplomatie française d’afficher sa solidarité avec ces deux pays voisins de la Palestine.
S’opposer au plan Trump
Il y a quelques semaines, le président américain avait proposé que les États-Unis prennent le contrôle du territoire, et que les Gazaouis soient déplacés vers l’Égypte et la Jordanie. Ces deux États y sont catégoriquement opposés. Selon l’entourage d’Emmanuel Macron, La France va, elle, réaffirmer son « opposition aux déplacements forcés de populations ». Plutôt que le plan Trump, Paris souhaite afficher son soutien au plan arabe. Cette initiative, préparée par l’Égypte, prévoit de reconstruire la bande de Gaza sans déplacer les Gazaouis.
Le gouvernement français estime toutefois qu’il faut « encore renforcer » ce plan, notamment sur « la sécurité » et la « gouvernance » de l’enclave palestinienne. L’initiative arabe prévoit un retour de l’autorité palestinienne au pouvoir, au détriment du Hamas, qui dirige le territoire depuis 2007. Le chef de l’État français a aussi pour ambition d’évoquer avec ses homologues égyptien et jordanien « la nécessaire définition d’une sortie de crise politique fondée sur la solution à deux États », indique la présidence.
Il coprésidera en juin à l’ONU, avec le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salman, une conférence sur le sujet. Ce rendez-vous pourrait, selon des sources diplomatiques, constituer le « moment opportun » que la France attend pour éventuellement reconnaître un État palestinien.
Plaider pour la reprise de l’aide humanitaire
Le 8 avril, Emmanuel Macron se rendra dans le nord de l’Égypte, dans la péninsule du Sinaï, dans la ville égyptienne d’El-Arich. La localité se trouve à 50 km du point de Rafah par lequel est censée passer l’aide humanitaire vers Gaza, de nouveau stoppée. Le président français appellera à « la réouverture des points de passage pour l’acheminement de fret humanitaire à Gaza ». Il devrait aussi réitérer « l’engagement de la France à poursuivre son soutien humanitaire vers les populations gazaouies ».

Dans ce port méditerranéen qui sert de base arrière pour l’aide, il va rencontrer des personnels d’ONG françaises, des Nations unies, du Croissant-Rouge égyptien, mais aussi probablement des « bénéficiaires » palestiniens de l’action humanitaire, a-t-on détaillé de même source.
(Avec AFP)
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