Publié le 7 avril 2025
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Le président américain et ses ministres en guerre contre les ressortissants étrangers. Après être revenu sur le statut de plus d’un demi-million de Vénézuéliens aux États-Unis, Donald Trump s’attaque désormais aux Soudanais du Sud présents dans le pays. Samedi 5 avril, Washington a annoncé révoquer tous les visas accordés aux ressortissants du Soudan du Sud.
« Avec effet immédiat, le département d’État des États-Unis révoque tous les visas détenus par les porteurs de passeports du Soudan du Sud », est-il écrit dans un communiqué du chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio.
I am taking actions to revoke all visas held by South Sudanese passport holders and to restrict any further issuance to prevent entry into the United States, effective immediately, due to the failure of South Sudan’s transitional government to accept the return of its repatriated…
— Secretary Marco Rubio (@SecRubio) April 5, 2025
« Il est temps que le gouvernement de transition du Soudan du Sud cesse de tirer profit des États-Unis », a accusé le ministre, considérant que le pays ne reprenait pas suffisamment ses citoyens concernés par une mesure d’expulsion. « Tout pays doit accepter de reprendre promptement ses citoyens lorsqu’un autre pays, y compris les États-Unis, veut les expulser ».
Un statut spécial pour les Sud-Soudanais
Depuis l’investiture de Donald Trump en janvier dernier, c’est la première fois que ce type de décision est pris contre l’ensemble des citoyens d’un pays en particulier. En plus de la révocation des visas existants, Washington va aussi cesser de remettre des nouveaux visas aux Soudanais du Sud.
Pourtant, ces derniers bénéficiaient jusqu’à présent d’un statut protégé octroyé à titre temporaire (TPS) sur le sol américain. Il avait été accordé en raison du contexte de guerre civile entre 2013 et 2018, entre les partisans de Salva Kiir et ceux de Riek Machar, peu après l’indépendance du pays en 2011. Les violences avaient entraîné plus de 4 millions de déplacés. Mais l’arrestation du vice-président par les forces du président, survenue fin mars, fait aujourd’hui craindre le retour du conflit.
Accordé sous l’administration Biden, ce TPS empêche d’expulser les ressortissants de pays qui ne peuvent pas rentrer chez eux pour cause de guerre, de catastrophe naturelle ou autres circonstances « extraordinaires ». Or, la disposition concernant les Sud-Soudanais expire le mois prochain. En 2023, le gouvernement américain avait indiqué que 133 Soudanais du Sud bénéficiaient de ce statut, et que 140 autres y étaient éligibles.
(Avec AFP)