Dans une interview accordée tout récemment à Jeune Afrique, le président de la République Patrice Talon a réaffirmé qu’il ne briguerait pas un 3ème mandat, assurant qu’il n’y avait “même pas à poser la question”, car la Constitution limite à deux le nombre de mandats.
Candide Azannaï, ancien ministre et président du parti Restaurer l’Espoir, au cours d’une sortie médiatique le week-end dernier, a émis des doutes sur la parole donnée du Chef de l’État de quitter le pouvoir en 2026. « Je ferai de mon mandat unique une exigence morale pour montrer à mes compatriotes qu’en cinq ans, on peut faire le job », a déclaré le Président Talon il y a quelques années. Cette déclaration du Premier Magistrat du pays continue de résonner dans la tête de l’ancien ministre qui affirme que le président ne tiendrait pas sa parole en 2026.
Sur les ondes de SAZUE FM, le jeudi 3 avril 2025, le porte-parole et Secrétaire général adjoint du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji a une nouvelle fois tenté de dissiper les doutes alimentés par Candide Azannaï. « Dans quelques mois, la liste des candidats à la présidentielle de 2026 sera rendue publique, et vous verrez que le nom du Président Talon n’y figurera pas. À ce moment-là, on verra bien ce que dira encore notre grand frère Candide Azannaï », a-t-il lâché avant d’ajouter : « Je donne rendez-vous à M. Azannaï le quatrième dimanche du mois de mai 2026, jour de la passation de service entre le président Talon et son successeur. Et je vous invite à lui demander si le Président Talon sera toujours là ou si c’est son successeur que vous verrez. À ce moment-là, chacun pourra tirer ses propres conclusions. » Il a par ailleurs rejeté toute idée de prolongation du mandat présidentiel et appelle à l’apaisement des spéculations.
Les sorties médiatiques de l’ancien ministre Azannaï ne constituent pas un trouble à l’ordre public, selon le porte-parole du gouvernement. Car, l’ancien journaliste le pense, tant ils (les propos), ne franchissent pas la ligne de l’insulte ou de la diffamation. Mais il soutient qu’il n’est pas « pas un intouchable ». Selon lui, les propos du président de RE, ne sont que des opinions personnelles, qui ne concernent que lui.