La marche contre la cherté de la vie, initiée par quatre organisations syndicales, à savoir la CSA-Bénin, la CGTB, l’UNSTB et la COSI-Bénin, a finalement eu lieu ce samedi 11 mai 2024 à Cotonou.
Les manifestants ont parcouru plusieurs kilomètres dans la capitale économique soit de la Bourse du travail à l’Etoile rouge en passant par les carrefour Avenue Steinmetz, Saint Michel, et Marina. Arrivé à la place de l’Etoile rouge, la motion de protestation a été lue. Ils ont présenté une liste des faits ayant conduit à l’organisation de cette marche par les confédérations et centrales syndicales. Sur le plan général, les organisateurs de la marche dénoncent : la cherté excessive de la vie ; la politique fiscale asphyxiante du gouvernement ; l’effritement vertigineux et continu de leur pouvoir d’achat ; le sous-emploi et le chômage devenus endémiques.
Il y a aussi les barbaries et bavures policières ; l’inflation législative avec au compteur des lois crisogènes, scélérates et réductrices des libertés individuelles et collectives ; une diplomatie en lambeaux en conflits évidents avec les intérêts majeurs de la Nation. Sur le plan spécifique des travailleurs tous secteurs confondus, ils dénoncent : l’absence d’une politique sociale qui assure une protection et une sécurité sociale effective en tout temps et tout lieu pour tous ; les salaires et revenus de misère ; la précarité de l’emploi ; les inégalités créées et entretenues ; le blocage/gestion calamiteuse des carrières.
Les organisations syndicales ont évoqué aussi dans leur motion les licenciements injustifiés et massifs ; le blocage des concours professionnels ; le gel du recrutement dans certains secteurs phares de l’administration ; le blocage des plans de formation et autres. Face à cette situation, elles exigent la prise de mesures adéquates et à impact immédiat pour juguler la cherté excessive de la vie ; l’ouverture sans délai d’un dialogue franc, sincère et producteur de résultats concrets en liens avec les revendications des travailleurs et les aspirations profondes du peuple, maintes fois portées à votre connaissance.
De même, elles réclament l’évaluation de l’impact des reformes et mesures sociales sur les quotidien et la qualité de vies des cibles ; l’organisation sans délai d’une conférence sur la gouvernance sociale et les mécanismes de dialogue social adaptés aux défis d’un mieux être partagé au Bénin ; la relecture et l’adaptation du cadre législatif aux principales attentes et aspirations légitimes des différentes composantes de notre Nation ; la coproduction des solutions à nos problèmes, le consensus ayant valeur constitutionnelle dans notre pays ; l’arrêt de la barbarie policière sur le peuple ; la libération sans conditions des 21 détenus suite à la marche du 1er mai 2024 ; la réintégration des 20 dockers radiés le 09 mai 2017 pour fait de grève et autres.
“Monsieur le Président de la République, ainsi se présente le cri de cœur de notre peuple relayé par les organisateurs de la présente manifestation. Nous voudrions vous informer très formellement qu’elle sera renouvelée autant de fois qu’il sera nécessaire pour changer la gouvernance en faveur de la masse laborieuse”, peut-on lire également dans la motion de protestation.