A Kinshasa, Jaynet Kabila, sœur jumelle de l’ancien président de la République démocratique du Congo Joseph Kabila, a été auditionnée vendredi dernier pendant près de cinq heures par le service de Renseignements militaires, selon son avocat.
En effet, la directrice de la fondation Laurent-Désiré Kabila et présidente de la stratégique commission Défense et sécurité de l’Assemblée nationale sous la présidence de son frère jumeau, Jaynet Kabila a été invitée à se présenter à l’état-major du Renseignement militaire, selon une note émise jeudi par le général-major Christian Ndaywel, patron de ce service.
Une convocation à laquelle elle a répondu vendredi dernier. Selon les informations rapportées par l’une de ses avocates, Adona Kadima, sans entrer dans les détails, la convocation de sa cliente à trait avec « le secret de l’instruction ». Elle a également indiqué que « l’interrogatoire s’est déroulé pratiquement de midi jusqu’à 17H00. Elle (Jaynet Kabila) a répondu à toutes les questions ».
Pour comprendre l’affaire, tout a commencé, le mercredi 13 mars. L’opposante avait dénoncé dans un communiqué, le vandalisme opéré lors d’une perquisition du siège de la Fondation Mzee Laurent-Désiré Kabila, le nom de son père et ancien président assassiné en 2001. Une descente qu’elle avait attribué aux « militaires de la Démiap », le service de Renseignements militaires. Selon le même communiqué, du matériel de travail dont des ordinateurs, clés USB, téléphones et d’autres « biens de valeur » ont été emportés.
De graves accusations qui dénotent de la fragilité des liens du clan Kabila avec l’actuel président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi qui a pris le pouvoir en 2019 des mains de l’ex-président Joseph Kabila. Il était arrivé au pouvoir en 2001 après l’assassinat de leur père Laurent-Désiré Kabila, qui avait renversé en 1997 l’ex-dictateur Mobutu Sese Seko.