Des casques bleus à Kamanyola, à l’est de la RDC © Glody MURHABAZI / AFP
Publié le 17 mars 2024
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La cheffe de la Mission de l’ONU en RDC, Bintou Keita a condamné « l’attaque contre des Casques bleus survenue ce 16 mars à Saké », cité considérée comme un verrou stratégique sur la route de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu.
« Huit casques bleus ont été blessés dont un grièvement, a-t-elle déploré.
Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en RDC, elle a cependant affirmé que depuis plusieurs semaines, « ces casques bleus ont été déployés dans le cadre de l’opération Springbok au Nord-Kivu » où la Monusco et les Forces armées congolaises « mènent des actions conjointes ».
Le lieutenant-colonel Guillaume Ndjike, porte-parole de l’armée au Nord-Kivu, a accusé « l’armée rwandaise » d’avoir « ciblé la position de la Monusco à Sake lors des affrontements » entre les forces armées congolaises et le M23.
Après quelques jours de calme retrouvé, les combats ont repris dans cette ville située à une vingtaine de km à l’ouest de Goma, ont indiqué des témoins.
Des tirs d’obus des M23 à l’origine des blessures
Une source sécuritaire congolaise ayant requis l’anonymat a indiqué que les Casques bleus ont été blessés dans des tirs d’obus des M23 tombés dans leur camp.
L’incident se serait produit lorsque des groupes armés dits « patriotes » (« wazalendo ») ont « attaqué les rebelles du M23 », ces derniers ont lancé des obus sur la ville dont « deux tombés dans le camp de la Monusco, au quartier Mubambiro et fait des blessés parmi les Casques bleus ».
Après huit ans de sommeil, le M23 a repris les armes fin 2021 et, avec le soutien du Rwanda, s’est emparé de larges pans du territoire.
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Présente en RDC depuis 25 ans, la Monusco compte actuellement 15.000 Casques bleus, et a amorcé son retrait dans le pays depuis fin février.
(Avec AFP)