La 38e édition de la journée nationale de l’arbre est marquée par le lancement de la campagne nationale de mise en terre des plants performants d’anacardiers à Birni dans la commune de Kouandé, hier mercredi 1er juin. Cette activité du ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche (Maep) à travers les Agences territoriales de développement agricole (Atda) a permis de mettre en terre des plants d’anacardiers sur un site de 2,72 hectares.
« Pour la campagne 2022-2023, il est prévu la mise à disposition des producteurs d’anacarde de 2 000 000 plants performants de cajou pour la création de 20 000 hectares de nouvelles plantations dans quarante-trois communes productrices d’anacarde et la réhabilitation de 70 000 hectares d’anciennes plantations », a informé le colonel Sylvestre Fandohan, conseiller technique à la recherche en agriculture et alimentation, représentant Gaston Dossouhoui au lancement de la campagne à Birni.
Il est envisagé la production de 300 000 tonnes de noix brutes de cajou, la transformation de 50 % de la production nationale, l’installation de 60 000 hectares de nouvelles plantations, la réhabilitation de 250 000 hectares d’anciennes plantations. Mieux, le Pag 2 prévoit la création de 500 000 hectares de plantation d’anacardier d’ici cinq ans. Dans ce cadre, le Bénin met en œuvre avec le soutien de la Banque mondiale, le Projet d’appui à la compétitivité des filières agricoles et à la diversification des exportations (Pacofide). Son objectif est d’améliorer la compétitivité et l’accès au marché des exportations pour les chaînes de valeur ciblées des filières d’intervention, dont l’anacarde.
Hier, au lancement de la campagne, des plants performants d’anacardiers ont été mis en terre sur un site de 2,72 hectares à Birni dans la commune de Kouandé. Il s’agit d’un site modèle qui va servir d’exemple pour la forte production d’anacardier. Selon Samuel Akpovi, représentant de la coordonnatrice du Pacofide, le gouvernement du Bénin a retenu la filière anacarde comme une filière à haute valeur ajoutée pour contribuer non seulement au développement économique et social du pays, mais aussi pour atténuer les effets pervers des changements climatiques. Il indique qu’environ 300 000 plants sont déjà certifiés et réceptionnés par le projet du 16 au 22 mai 2022. L’anacarde, d’après lui, est une culture pérenne, une source potentielle de création d’emplois, de richesse et de réduction de la pauvreté en milieu rural. Ainsi, le projet entend concrétiser les ambitions du gouvernement et combler les attentes des producteurs en termes d’augmentation de rendement, de revenu et d’amélioration des conditions de vie des populations.
L’Atda pôle 2, en charge de la filière, contribue à 18 % à la production nationale après le pôle 4 et Kouandé est une commune par excellence dans le pôle. Selon Yérima Bori Bata, l’anacarde devient la deuxième spéculation sur laquelle le gouvernement du Bénin compte et prévoit des projets et programmes pour accompagner cette filière dans l’atteinte des objectifs. Il préconise la production d’anacardier pour régénérer la végétation que les pratiques culturales ont dévastée.
Sanni Didier Kouandé-Sounon, maire de Kouandé a, pour sa part, constaté que sa commune compte déjà 405 hectares du projet et les producteurs ont prévu de doubler la superficie.