Une séance plénière de l’Assemblée nationale à Kinshasa. © DR.
Publié le 13 octobre 2023
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Dans le hall du Palais du peuple, où siège l’Assemblée nationale congolaise, Sylvanie Kiaku espère bien vivre ses derniers instants de journaliste. Voilà plusieurs années qu’elle tend son micro aux « honorables » députés. Désormais candidate dans la circonscription de la Funa, à Kinshasa, elle désire passer de l’autre côté du décor. Une ambition que caressent les près de 24 000 personnes qui convoitent les 500 sièges mis en jeu lors des législatives du 20 décembre.
Le camp de Joseph Kabila a beau boycotter les élections et malgré l’impossibilité, selon toute vraisemblance, pour trois territoires (ceux de Masisi et Rutshuru, dans le Nord-Kivu, et celui de Kwamouth, dans le Maï-Ndombe) de voter, le nombre de candidats apparaît en nette augmentation par rapport à 2018 – à l’époque, plus de 15 000 candidatures avaient été reçues.
Comment comprendre cette inflation ? Dans la nouvelle loi électorale a pourtant été introduit un seuil de recevabilité – les partis et regroupements politiques doivent pouvoir présenter des candidats pour 60 % des postes à pourvoir –, mesure censée décourager un grand nombre de candidatures fantaisistes.