Henri Konan Bédié s’en est allé le 1er août, après avoir dirigé d’une main de fer le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) depuis 1994. Malgré les convoitises de ceux qui lorgnaient son fauteuil et les critiques parfois virulentes qui demandaient un renouvellement générationnel, le Sphinx de Daoukro était resté indéboulonnable.
Il laisse derrière lui des militants affligés et un parti miné par les divisions. Ces dernières années, des tensions sont apparues au grand jour sur fond de guerres de clans pour sa succession à tel point qu’il avait dû rappeler à l’ordre ses troupes le 29 janvier dernier, lors des vœux du nouvel an du parti à Daoukro. « J’invite plus particulièrement tous les responsables à faire taire les divergences, à cesser les intrigues déconcertantes et à se remettre au travail en assumant, chacun à sa place, la mission qui lui est confiée. Les cabales, les intrigues sont vouées à l’échec ! » avait-il martelé.