C’est dans un café de la rue des Jardins, dans le quartier chic des Deux Plateaux, qu’Éric Taba donne rendez-vous. Cette artère fréquentée d’Abidjan, il la connaît bien : c’est là que se trouvaient les bureaux d’Alassane Ouattara lorsqu’il était opposant, et pour lequel il travaillait déjà. Jeans, baskets et casquette vissée sur la tête, le discret chef du protocole du chef de l’État arrive dans une tenue décontractée. Malgré ses précautions, de jeunes vendeurs ambulants le reconnaissent et crient son nom. « C’est le père Éric Taba ! » lance l’un d’entre eux. Ils sont rapidement une vingtaine à l’entourer, sous les regards intrigués des passants.