L’AUTRE VISAGE DE LA CÔTE D’IVOIRE (1/3) – Il n’y a pas si longtemps, la plaisanterie ne faisait pas du tout rire les principaux concernés. Combien de fonctionnaires ivoiriens ont accueilli, mortifiés, leur mutation à Bouaké, sous le regard moqueur ou les taquineries de quelques proches ? « C’était la punition, ils avaient peur de venir ici », s’amuse Moussa, assis derrière le comptoir de sa minuscule boutique où s’empilent une multitude de produits du quotidien, aux abords de l’effervescente avenue de la Fraternité.