Le changement à la tête de la tête de l’Institut national de la femme (Inf) annoncé dans le compte rendu du conseil des ministres du mercredi dernier continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive. Après que des rumeurs ont commencé à circuler, le porte-parole du gouvernement est monté au créneau pour apporter des clarifications vendredi dernier au cours de la séance hebdomadaire d’échange avec les professionnels des médias sur Océan Fm. Selon le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, “il n’y a pas eu d’éviction. Il y a eu de changement”.
Depuis le dernier conseil des ministres, l’Institut National de la Femme (Inf) a une nouvelle présidente: il s’agit de Madame Huguette BOKPE GNACADJA qui remplace Mme Claudine Prudencio. Vendredi, Wilfried Léandre Houngbédji, le porte-parole du gouvernement, lors de la séance hebdomadaire d’échange avec les professionnels des médias sur Océan Fm a tenu à préciser que ce changement n’était pas dû à une éviction, mais plutôt à des discussions entre le chef de l’Etat, Patrice Talon, et Claudine Prudencio, l’ancienne présidente. Selon lui, il y a eu un changement parce que Claudine Prudencio avait des ambitions personnelles et qu’il fallait un nouveau visage à la tête de l’Inf pour mener à bien les activités de l’institut.
Il a également souligné que les deux parties se sont entendues parfaitement sur la décision qui a été prise. « Moi, je ne suis pas sûr qu’il se soit agi d’éviction. Il y a eu un changement parce que le président de la République a discuté avec Prudencio de ces nouveaux enjeux pour elle-même et des enjeux nouveaux pour l’Institut et il m’a semblé que les deux se sont parfaitement entendus sur ce qui intéressait davantage Claudine Prudencio », a affirmé M Houngbédji. Au cours de son intervention, M Houngbédji a évoqué la possibilité de la démission de la présidente Prudencio après ses discussions avec le chef de l’Etat mais à préciser que même dans ce cas, le conseil des Ministres serait intervenu forcément pour nommer une nouvelle présidente.
« Dans un cas, comme dans l’autre, le Conseil des ministres serait intervenu et puis si elle avait démissionné, les médias iraient encore dire qu’il y a malaise entre Patrice Talon et Claudine Prudencio au point où elle a dû démissionner ou bien que c’est le gouvernement qui lui a demandé de démissionner. Maintenant qu’il y a eu des discussions en amont et qui ont conduit au changement de visage à la tête l’Institut, vous voulez encore trouver un problème là. Il n’y a pas de problème. Rassurez-vous, il y a eu des discussions en amont pour justifier la décision qui a été prise », a affirmé le porte-parole du gouvernement qui avait insisté plus tôt sur le fait que “ce n’est pas un limogeage”. Il a également invité les Béninois à considérer le départ de Claudine Prudencio comme un fait normal et a souligné que la décision avait été prise en tenant compte d’une certaine dynamique.