La Côte d’Ivoire a annoncé le mercredi 1er mars le rapatriement de 500 Ivoiriens résidant en Tunisie. L’annonce a été faite à l’issue du Conseil des ministres par le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly. « Le Conseil a été informé de la situation en Tunisie, où nos compatriotes vivent des moments particulièrement difficiles. […] Aujourd’hui, nous avons un effectif de 725 Ivoiriens identifiés. Parmi eux, nous avons 500 volontaires pour le retour », a-t-il précisé. Au total, les Ivoiriens seraient jusqu’à 7 000 dans le pays, selon l’Institut national des statistiques tunisien.
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Le lundi 27 février, certains avaient manifesté devant l’ambassade de Côte d’Ivoire à Tunis pour réclamer ce rapatriement. Cette mobilisation faisait suite aux propos tenus par le président tunisien Kaïs Saïed contre l’immigration clandestine d’Africains subsahariens dans son pays, affirmant que leur présence était source de « violence et de crimes » et provoquant dans la foulée une série d’agressions contre ces expatriés.
1 milliard de francs CFA
« Notre compagnie nationale Air Côte d’Ivoire a été missionnée pour opérer ces retours », a détaillé Amadou Coulibaly. Le gouvernement ivoirien a par ailleurs promis d’allouer à ces 500 ressortissants un pécule à leur arrivée à Abidjan afin de « faciliter leur réintégration ». Le montant total de cette opération est estimé à 1 milliard de francs CFA (un peu plus de 1,5 million d’euros).
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En attendant ce retour, dont la date n’a pas été précisée, le porte-parole du gouvernement a assuré que « des dispositions ont été prises pour identifier et héberger les compatriotes dans des conditions acceptables grâce à des ONG caritatives ».
De son côté, la Guinée a d’ores et déjà procédé à une première vague de rapatriements. Une cinquantaine de Guinéens sont arrivés ce mercredi 1er mars à Conakry grâce à un avion mis à leur disposition par les autorités de leur pays.