Les données de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) révèlent une décélération de l’inflation dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) notamment au cours du mois de décembre 2022.
L’inflation amorce une décélération dans l’Uemoa. La hausse des prix et la dépréciation de la monnaie ont ralenti de 1,0 % en décembre 2022 dans les pays de l’Union. De
8 % en novembre, le taux d’inflation a baissé pour se situer à
7 % en décembre 2022, selon les données de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao). « L’inflation dans l’Union a baissé en décembre 2022, en liaison avec la décélération de la hausse des prix des produits et services de l’alimentation», a indiqué la dernière note mensuelle de conjoncture de la Bceao. Ce recul, selon la note de conjoncture économique, est essentiellement imputable à une hausse de moindre ampleur des prix des composantes «Produits alimentaires » (+4,6 points contre +5,7 points en novembre 2022). La hausse des prix de la fonction « Transports »
(+8,3 % en décembre 2022, contre
7,0 % le mois précédent) a amoindri la baisse de l’inflation globale.
La Bceao renseigne que la décélération des prix amorcée au niveau des produits alimentaires est consécutive à l’arrivée sur le marché des nouvelles récoltes de la campagne 2022-2023, dont la production céréalière serait en hausse de l’ordre de 16 %, contre une baisse de 13,1 % l’année précédente. Le rythme d’augmentation des prix des produits alimentaires a baissé en raison notamment de l’atténuation des chocs externes liés aux cours internationaux des denrées alimentaires importées par l’Union. Le rythme de la hausse des prix des produits alimentaires s’est ralenti en passant de
27,5 % en novembre à
18,6 % en décembre. Ce ralentissement concerne surtout les produits de grande consommation, dont le riz (+32,0 % en décembre contre +42,0 % en novembre), le lait (+15,1 % contre
+28,6 %), le sucre (+7,5 % contre +11,6 %) et le blé (+2,4 % contre
+12,8 %). Selon les données du régulateur, l’accélération des prix des transports s’explique par le renchérissement des services de transport, en lien avec le relèvement des prix des carburants.
En effet, de l’envolée des cours mondiaux de pétrole brut, la hausse des prix à la pompe de l’essence sur un an atteint
38,6 % au Togo, 26,0 % en Côte d’Ivoire, 25,0 % au Bénin,
22,3 % au Mali, 22,0 % au Burkina Faso, 15,6 % en
Guinée-Bissau et 14,8 % au Sénégal, à fin décembre 2022. En ce qui concerne le gasoil, la progression des prix est de
63,5 % au Togo, 36,4 % au Mali,
33,3 % au Bénin, 24,2 % au Niger,
24,2 % au Burkina Faso, 14,8 % en Guinée-Bissau et 6,5 % en Côte d’Ivoire.