Le Nigeria, le pays le plus peuplé d’Afrique, a connu des élections présidentielles très disputées le 25 février 2023. Cependant, quelques jours après le scrutin, l’ancien président Olusegun Obasanjo a publié une lettre ouverte adressée au président sortant Muhammadu Buhari, dans laquelle il a exprimé ses préoccupations quant à l’élection présidentielle et a exhorté le président à agir pour empêcher le pays de sombrer dans le chaos. Dans sa lettre, Obasanjo a décrit les préparatifs de l’élection comme “noble” et “bien planifié“, mais a déclaré que le processus était en train d’être compromis par des actes de corruption et de manipulation.
Obasanjo a spécifiquement appelé à la mise en place d’un comité composé de représentants de l’INEC et des quatre principaux partis politiques pour enquêter sur les irrégularités électorales et pour annuler les résultats des bureaux de vote où il y aurait eu des manipulations.
Il a également prévenu que si les élections étaient entachées d’irrégularités, cela pourrait entraîner des conséquences désastreuses pour le pays. En réponse à la lettre d’Obasanjo, le camp Buhari a tweeté via son assistant Bashir Ahmed, affirmant que le président ne permettrait jamais à quiconque d’interférer avec le processus électoral. «Donc le chef Olusegun Obasanjo veut que le président Muhammadu Buhari interfère avec notre processus électoral à mi-chemin. Le président ne fera jamais cela. Il permet toujours à ces institutions de fonctionner, de manière indépendante.»
Il est important de noter que les élections présidentielles nigérianes ont été historiquement marquées par des actes de violence et de fraude électorale. En 2019, le taux de participation était d’environ 35 %, ce qui témoigne du niveau de méfiance envers le système électoral. Le Nigeria est un pays important pour l’Afrique et le monde entier, et il est dans l’intérêt de tous que ses dirigeants agissent avec sagesse et responsabilité pour préserver la paix et la stabilité du pays.