Pour le chef de file de l’opposition, il ne s’agit nullement d’une faveur
Le Secrétaire exécutif national du parti Force cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), Paul Hounkpè s’est prononcé sur l’augmentation de salaire des agents de l’Etat. Contrairement à ceux qui jettent des lauriers au gouvernement, Paul Hounkpè pense plutôt qu’on ne devrait pas s’extasier car il ne s’agit nullement d’une faveur mais plutôt des droits qui malheureusement ne sont que partiellement acquis.
« Patrice Talon et son gouvernement ont manqué l’occasion de satisfaire les travailleurs qui n’ont pas eu ce qu’ils revendiquaient. Tout ceci laisse un goût d’inachevé qu’il faudra rapidement corriger plutôt que de jouer avec notre intelligence à tous », a laissé entendre le chef de file de l’opposition au régime de Patrice Talon. Pour Paul Hounkpè, cette revalorisation opérée, à la veille d’une échéance électorale majeure, est en réalité, un saupoudrage orchestré à des fins électoralistes. « Il y a très longtemps que nous demandions face aux affres de la Covid-19 et aux lourdes conséquences de la flambée des prix des produits de première nécessité de relever les salaires des travailleurs et de prendre toutes les autres dispositions pour soulager le quotidien de toute la population. A plusieurs reprises nous avons invité le gouvernement à prendre ses responsabilités en ce qui s’agit de la vie de nos chers compatriotes. En 2021, lors de ma tournée de prise de contact avec les présidents des institutions, j’ai particulièrement plaidé auprès du président du Conseil économique et social et du Médiateur de la République pour que des mesures urgentes soient prises pour anéantir les peines de nos concitoyens. J’ai eu à faire de concrètes propositions. Dans cette même veine, j’ai demandé une audience au Chef de l’État pour discuter de la question. Mais il n’a jamais donné une suite à cette demande. Et, depuis lors, en guise de réponse, c’est à une communication que nous avons assisté avec des annonces sans cesse renouvelées », a laissé entendre Paul Hounkpè. Il poursuit : « Maintenant on attend la veille des élections pour prendre partiellement des dispositions à des buts électoralistes et sur fond de communication à outrance alors que les problèmes de nos populations restent entiers. Nous avions tous suivi le chef de l’État qui, en vantant ces mesures qui ne comblent aucunement les attentes, essaie de faire de la campagne à ses deux bébés siamois, ses partis politiques alors que le gouvernement n’est pas en mesure de payer 12 mois sur 12 aux aspirants au métier d’enseignant qui sont des citoyens à part entière et qui sont pris sur études de dossiers et après des tests. Ce qu’ils oublient est que le Béninois est aujourd’hui loin d’être dupe ! ».
M.M